Les Quatres Nobles Vérités
Après que le Bouddha eut renoncé à la vie mondaine et atteint l’Éveil spirituel en méditant sous l’arbre de la Bodhi, il enseigna, dans un langage simple et accessible à tous, l’essence de sa doctrine sous la forme des Quatre Nobles Vérités.
Bien que le Bouddhisme soit divisé en plusieurs écoles dont les trois principales branches sont le Mahayana (Chan, Zen), le Hinayana et le Vajrayana (Shingon, Tendai, Shugendo, Bouddhisme Tibétain), les Quatre Nobles Vérités énoncées par le Bouddha restent au coeur de chacune des ces écoles.
Première Noble Vérité – La vie est souffrance
La première Noble vérité s’avère être une constatation fort simple, mais combien lucide: la vie est souffrance (dukkha).
Lors de son premier enseignement, que les historiens appellent «La mise en mouvement de la Roue du Dharma», le Bouddha affirme que si l’on observe attentivement et honnêtement la vie humaine, on ne peut que constater que celle-ci est remplie de souffrances.
Ainsi, la naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la mort est souffrance, ne pas avoir ce que l’on veut est souffrance, être séparé de ce que l’on aime est souffrance, être associé à ce que l’on n’aime pas est souffrance.
Le terme sanskrit dukkha ne représente pas seulement la souffrance au sens physique mais également toute insatisfaction que nous ressentons en tant qu’être humain, incluant stress, angoisse, peur, solitude, le mal-être, etc.
Donc, lorsque l’on parle de la première Noble Vérité de Dukkha, c’est évidemment de la souffrance humaine au sens large, sous tous ses aspects dont on parle.
Deuxième Noble Vérité – L’origine de la souffrance est l’attachement
La deuxième noble vérité nous apprend que la racine de toute souffrance est, non pas nécessairement le désir en tant que tel, mais l’attachement au désir. Pour éviter la souffrance, nous avons besoin de comprendre ce qui cause la souffrance.
Selon le Bouddha, la cause fondamentale de la souffrance est «l’attachement aux désirs d’avoir (des envies) et aux désirs de ne pas avoir (d’aversion).
Nous avons tous des envies et des aversions. Puisque nous ne pouvons pas satisfaire tous nos désirs et nos envies, nous devenons perturbés et en colère, ce qui n’est qu’une autre manifestation de la souffrance.
Le Bouddha nous enseigne également que nier le désir (ou se priver), c’est comme nier la vie elle-même. Une personne doit s’élever au-dessus de l’attachement mais ne doit pas tomber dans les extrêmes. Le véritable problème du désir apparaît lorsque l’on ne sait pas où mettre un terme à ceux-ci. Dès lors, l’objet de notre attachement devient une prison empoisonnée.
La troisième Noble Vérité – La cessation de la souffrance est réalisable
Au travers de la troisième noble vérité, le Bouddha nous enseigne que, afin de mettre un terme à la souffrance, nous devons couper l’attachement. Cela peut sembler difficile, mais le détachement ne peut être atteint que par une pratique assidue de la méditation.
Cette libération face à l’attachement, à la douleur, libère l’esprit de tous les ennuis et de soucis. La réalisation de cette libération est appelé « Nirvana » en sanskrit et «Satori» en japonais.
La Quatrième Noble Vérité – Le chemin vers la cessation de la souffrance
Le Bouddha nous dit que l’Éveil est une condition qui peut être atteinte en suivant le Chemin Octuple, une voie progressive vers l’ultime réalisation de soi.