La Voie du Milieu
Lorsque le Bouddha voit la souffrance pour la première fois, il a est profondément troublé de voir la mort et la souffrance de ce monde. La nuit venue, il abandonne le palais royal et débute sa quête spirituelle à la recherche de l’origine de la souffrance.
Comme c’est la coutume de l’époque, il renonce à sa vie princière, à toutes ses possessions et commence à vivre une vie d’ascète.
Sa quête de vérité le mène vers une pratique, austère, extrême, qui torture son esprit et son corps au point où, six ans plus tard, devenu si faible, il est proche de la mort.
Il réalise que l’ascétisme et les pratiques extrêmes ne sont pas des voies justes pour atteindre la cessation de la souffrance. Par le fait même, il réalise qu’à l’inverse, qu’une personne vivant une vie orientée vers la complaisance sensuelle et recherche de plaisirs matériels ne peut non plus atteindre la cessation de la souffrance.
Depuis cette réalisation, le Bouddha enseigne l’importance d’éviter les extrêmes et préconise un mode de vie qu’il appelle la Voie du Milieu.
Dans le Bouddhisme Zen, le spirituel est matériel et le matériel devient spirituel, c’est la Voie du milieu qui consiste à ne pas opposer le sujet à l’objet. Matérialisme et spiritualité ne sont qu’un. Couper ses désirs est illusion, ne vivre que ses désirs est illusion: telle est la voie du milieu.
Le Bouddhisme Zen, croit en l’unité du corps et l’esprit, et s’élève au-delà des oppositions et intègre tout.
Dans la civilisation Occidentale, il y a toujours dualisme, par exemple, le matérialisme est opposé au spiritualisme. Les occidentaux opposent tout sans arrêt. Ces séparations, ces petites catégories mentales prennent naissance dans notre esprit, et sont sans substance. Ultimement, il n’y a pas de séparation entre les désirs et la sagesse, entre l’ambition et le Zen, entre l’argent et le satori.
Le Zen propose d’embrasser à la fois la vie spirituelle et la vie matérielle, car comme le recto et le verso d’une feuille de papier, ceux-ci sont indissociables.